Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Ellen Johnson Sirleaf, Jean Ping, Hakainde Hichilema... ces Africains cités dans les Paradise Papers

Ellen Johnson Sirleaf, Jean Ping, Hakainde Hichilema... ces Africains cités dans les Paradise Papers

Afrique

De nombreuses personnalités africaines citées dans le dossier des Paradise Papers, du nom de cette enquête rocambolesque menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ, acronyme en anglais) sur les personnalités abonnées des placements offshores.

La liste est longue et cite des grands groupes tels que Nike, Apple, Uber ; des personnalités politiques et des stars du showbiz comme Madonna, Shakira, Lewis Hamilton. En Afrique, particulièrement, les révélations de l’ICIJ impliquent des personnalités politiques et leur entourage ou proches qui ont créé ou sont actionnaires de sociétés situées dans des paradis fiscaux. Passage en revue.

Ellen Johnson Sirleaf, la présidente sortant du Liberia est citée comme directrice d’une compagnie écran immatriculée aux Bermudes, appelée Songhai Financial Holdings Ltd, filiale du fonds d’investissement Databank finance. Elle est associée dans cette affaire avec le ministre ghanéen de l‘économie et des Finances, Ken Ofori-Atta qui en est le cofondateur.

Jean Ping, l’opposant gabonais, par ailleurs ancien président de la Commission de l’Union africaine, ancien ministre des Travaux publics et candidat à la présidentielle de 2016 est propriétaire d’une société immaculée à Hong Kong dénommée FIEX. Le politicien gabonais gère cette affaire avec son fils.

Kodjo Annan, l’unique fils de Kofi Annan, l’ancien secrétaire général des Nations unies était l’unique administrateur de la société samoane Sapphire Holding Ltd, initialement constituée à Niue en 2003, qu’il avait utilisée pour acheter un appartement dans le centre de Londres. Kojo Annan était également co-actionnaire et administrateur de deux sociétés des îles Vierges britanniques constituées en 2002.

Mamadie Touré est la veuve de Lansana Conté, l’ancien président de la Guinée. Par l’entremise de Matinda Partners and Co. Ltd, une société des îles Vierges britanniques, l‘épouse du président Conté a reconnu avoir reçu des pots de vin de certains investisseurs pour influencer son époux sur la concession de parts dans des sociétés minières d’Etat.

Bukola Saraki, le président du Sénat au Nigeria est directeur et actionnaire de Tenia Ltd, une société fondée aux îles Caïmans depuis 2001.

Sam Kutesa, le ministre ougandais des Affaires étrangères fait partie des bénéficiaires d’une société basée aux Seychelles. Sam Kutesa a aussi été par le passé le président de l’assemblée générale des Nations Unis, de 2014 à 2015.

Des politiciens comme Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, Karim Wade du Sénégal, Hakainde Hichilema de la Zambie, Hosni Moubarak de l’Egypte, John Kufuor du Ghana ou encore Jacob Zuma de l’Afrique du Sud sont évoqués dans ces documents en raison de leurs proches qui détiennent des parts ou sont propriétaires de sociétés offshores. Jaynet Kabila, la soeur du jumelle du président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila est également sur la liste.

Toutefois, précise l’ICIJ, la présence des personnes citées dans le dossier ne font pas d’elles des coupables. En effet, l‘évasion fiscale qui est une stratégie d’évitement de l’impôt en plaçant une partie ou la totalité de ses actifs dans des pays à la fiscalité avantageuse, sans s’y expatrier, n’est pas punie par la loi. Tout comme l’optimisation fiscale qui est une évasion fiscale – a priori – légale, utilisant notamment les failles dans la législation, précise Le Monde, qui a participé aux enquêtes de l’ICIJ.

Ce qui est cependant mis en évidence, c’est comment les pays dont sont originaires les personnes citées, perdent chaque année des milliards de dollars de ressources, relativement au non-paiement des impôts.